L’antiracisme de l’immigration dans la métropole française sous l’angle de la lutte des classes.
En prenant le développement de la lutte des classes en métropole pour illuminer les changements des luttes antiracistes, je veux essayer de me porter en faux contre la tendance qui consiste à voir ces deux luttes comme séparée, ou en faisant de l’antiracisme un simple ajout à la lutte prioritaire de la lutte des classes. Mon approche consistera plutôt à pointer dans les formes spécifiques de la lutte des classes des années 70 à 2000 ses influences sur l’organisation antiraciste, et inversement. Au lieu de prendre la lutte des classes comme une forme d’organisation, ou de lutte sur le lieu de travail, je la prendrais comme une lutte sociale qui s’oppose tour à tour, et parfois en même temps, à différents aspects de l’organisation sociale capitaliste, ses dispositifs légaux, les relations de propriétés en dehors du procès de travail, l’espace urbain, la prison, la police, les frontières. Je fais ce choix à la fois pour m’éloigner des approches marxisantes et celles de l’ouvriérisme classique, mais aussi parce que les formes de luttes du prolétariat “immigré”, comme il a été appelé, ne se prêtent pas à des analyses centrées sur l’ouvrier industriel.
Ce projet en 6 parties est un travail en cours, les liens seront ajoutés au fil du temps :
- Début 70, condition sociale et structure de classe
- Identification(s) raciale(s) et luttes des classes
- Le tournant 80, une restructuration raciale de la classe ouvrière
- WIP : Fin 90, début 2000. Des sans-papiers aux émeutes, le continuum colonial
- Indigénisme et mort de l’action directe
- Le rôle réactionnaire de la gauche