Les kibboutz en Israël — Socialisme ou Barbarie N30 (Avril-Mai 1960)

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12 min readMar 26, 2024

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L’Union des Étudiants Juifs de France organise chaque année pour les étudiants, juifs ou non, des voyages en Israël. De l’aveu même d’un organisateur, il s’agit pour le M.A.P.A.M., qui noyaute cette union; de faire connaître ses kibboutzim.

Le M.A.P.A.M. qui se veut révolutionnaire, se situe à l’extrême gauche des mouvements sionistes. Il s’agit en fait d’un parti centriste, crypta-stalinien jusqu’à l’affaire des médecins en URSS, et dont les militants errent maintenant entre un réformisme « de gauche » et un activisme sans base idéologique.

Colons de Hazorea construisant une clôture pour garantir l’extension du kibboutz par enclosure, 1938 pendant la Grande révolte arabe. Source : Nadav Mann, Bitmuna, de la collection d’Asher Benari, Kibboutz Hazorea. Collection de la National Library of Israel.

AU KIBBOUTZ

Il ne s’agit pas ici de faire une critique approfondie du kibboutz; trop de points nous sont restés obscurs à cause des méthodes antisocialistes des kibboutzniks (1). Ainsi il ne nous fut pas permis d’assister aux Assemblées Générales hebdomadaires, aucun document économique ne nous fut montré ; et ce n’est que grâce à la franchise dune « havera » (2) que me furent révélés certains faits significatifs. Enfin si des détails, abondants et invérifiables, nous furent donnés sur l’élaboration de la planification au kibboutz, aucune précision ne nous fut fournie sur la planification (de loin la plus importante) qui englobe tous les kibboutzim du MAPAM : nous n’avons jamais pu savoir comment les planificateurs de l’organisation générale étaient élus (ou nommés ?).

Aperçus économiques.

Notre kibboutz, vieux de dix ans, semble dès le premier abord dans une situation très précaire. Si tous les postes techniques paraissent pourvus, les manœuvres font défaut et M. nous dit que seule notre arrivée permettra d’accomplir cueillette, arrachage de betteraves et autres travaux non spécialisés.

Rapidement, nous sommes frappés par l’absurdité de la situation économique du kibboutz. Ainsi, soumis aux nécessités du marché capitaliste, le kibboutz doit trier les fruits qu’il produit, fruits qui seront vendus dans les grandes villes : pour ce faire, le kibboutz a dû acheter une machine semi-automatique très moderne et coûteuse. Mais les betteraves destinées aux bovins sont arrachées et chargées en camion à la main, ce qui entraine un gaspillage de main-d'œuvre énorme.

La majorité des crédits (le kibboutz doit 250 millions) sont accordés par l’Agence Juive. Or ‘Agence Juive est dirigée par des partis situés à droite du MAPAM. Cela n’entraine-t-il pas de conflits ? Le responsable économique S. affirme que non. Mais M… raconte qu’il y a un an, deux inspecteurs de l’Agence Juive ont visité le kibboutz et ont critiqué le rem placement périodique du responsable économique.

Et, demandai-je, si les critiques de l’Agence Juive deviennent des injonctions accompagnées de menaces de coupures de crédit ?

Il ne me fut pas répondu. Mais M. ajoutera qu’un kibboutz Maki (stalinien) essaye de s'installer ne peut obtenir les crédits nécessaires.

Enfin, le summum de l’absurdité semble atteint dans la question des travailleurs salariés. Les kibboutzim Mapai (sociaux-démocrates) emploient des travailleurs salaries: la majorité des kibboutzim MAPAM, dont le nôtre, a refusé d’en employer ; mais M. avoue que les Druses qui travaillent au kibboutz (et que nous ne verrons jamais) sont dans la situation de salariés. Seulement pour ne pas enfreindre la doctrine, on les pare en nature et “argent de poche”.

La question nationale.

Des exposés étaient organisés à notre intention de nous parler de l’histoire du peuple juif et du sionisme comme “solution”. Aussi avons-nous écouté ce vaillant “marxiste” nous donner une version de l’histoire de l’antisémitisme ou aucun idéaliste bourgeois n'aurait renié. L’exposé aurait été bien fastidieux si les kibboutzniks ne nous avaient pas donné quelques illustrations pratiques de leur conception “nationale” :

Un jeune allemand, non-juif, était venu travailler au kibboutz avec l’accord d’un “haver” et s’était incorporé à notre groupe. Or le même E. refusa de le laisser assister à une conférence puis, quelques jours plus tard, nous apprîmes que l'assemblée Générale avait décidé de l’expulser par 39 voix contre 17 et 3 abstentions. Les révolutionnaires du MAPAM ne pouvaient tolérer un allemand dans leur kibboutz : deux générations d’allemands étaient responsables des crimes nazis ! Je compris ce jour-là leur politique nationale ; je ne jugeai pas utile de leur demander leur conception de l’internationalisme prolétarien.

Cet incident permet d’entrevoir quelle peut être l’attitude pratique à l’égard des arabes.

Une loi interdit aux arabes de faire nomadiser les chèvres, leur principale ressource, sur les terres du Fonds National Juif, sous prétexte que les chèvres arrachent les jeunes pousses. Aussi en arrivant au kibboutz, vîmes-nous deux chèvres capturées dans un troupeau arabe qui allaient être rendues contre rançon. Les partisans de “l'amitié judéo-arabe” ne trouvent pas d’autre méthode pour faire “respecter les lois juives” ! Mais il y a plus : les terres soi-disant dévastées nous ont été montrées ; il s'agit d’un oued où il n’y a aucune jeune plante. Quels avaient pu être les dégâts ? et s’il n’y avait pas de dégâts, pourquoi cette brimade ? Les “haverim” étaient un peu honteux lorsque je leur posais la question. Ils surent seulement me dire qu’ils étaient parmi ceux qui désapprouvaient méthodes.

Ces mêmes socialistes justifient par les nécessités militaires les faits suivants : après 1948, il existait un village arabe près de la frontière à côté du kibboutz : l’armée déporta les habitants de peur qu’ils ne correspondent avec les Libanais. Mais les arabes qui avaient dû abandonner leur récolte venaient cueillir des fruits pendant la nuit. L’armée fit alors sauter le village. Nécessité stratégique !

Dans le même ordre d’idées, un kibboutznik me montrera fièrement que le tabac planté par les juifs est beaucoup plus beau que le tabac arabe.

Il faut d’ailleurs reconnaitre qu’une petite minorité repousse ce racisme imbécile. S. nous fera un exposé sur la minorité arabe ou il essaiera de définir une position léniniste correcte et critiquera sévèrement le régime militaire auquel sont soumis les arabes. Et M. me dira avec amertume : “ oui, le MAPAM est pour l’amitié judéo-arabe… en gros… mais de la base à la direction personne ne fait rien pour contacter les arabes”.

Leur chauvinisme conduit les kibboutzniks à une admiration sans bornes pour leur armée. E. qui était réformé à tout fait pour accomplir ses “obligations militaires”.

G. nous fit sur l’armée un exposé aberrant où il affirma la nécessité de “briser les hommes” et vanta la manière de l’armée israélienne où la discipline est souple, mais l’entrainement physique exténuant. Avec admiration sinistre crétin racontait que les commandos s’assommaient à l’entrainement pour mieux s’endurcir. Et il alignait froidement d’autres détails folkloriques.

S. qui nous avait fait un exposé honnête sur la minorité arabe me dit un jour ce qu’avait été cette armée avec qui il avait fait la campagne du Sinaï : une armée d’assassins comme toutes les armées impérialistes, qui avait pratiqué viols et pillages avec entrain.

Enfin cette exaltation de la nation juive interdit au МАРАМ toute action de classe sérieuse. Un jour un membre du MAPAM se plaignait devant moi des méthodes des juifs religieux orthodoxes, de la façon dont ils traitaient les femmes et les enfants. Je lui demandai alors pourquoi le MAPAM qui a des milliers de militants n’organisait pas une milice pour mettre fin à leurs agissements. “Mais, me répondit le révolutionnaire, les sectes représentent une fraction du peuple juif et par là même elles ont le droit d’exister”.

La vie sociale et les loisirs.

Le kibboutz est organisé suivant les principes du centralisme démocratique, entendu de façon léniniste ; c’est-à-dire que les responsables sont élus pour un an (sauf certains qui sont élus pour deux ans). N’ayant assister au fonctionnement des institutions du kibboutz, nous fúmes réduits à croire ce qui nous était dit. Toutefois, il ressort des questions posées par nous à la suite d’un exposé :

  1. que les votes, même dans les questions de personnes, se font la main levée. Il n’existe pas de vote à bulletin secret.
  2. qu’il n’existe pas de représentation des tendances. D’après M. il y a unanimité sur toutes les questions fondamentales !
  3. que les “haverim” acceptent volontiers des responsabilités techniques (responsable des étables, des fruits, etc...), mais il est extrêmement difficile de trouver des volontaires pour les fonctions générales. Cette situation a donné naissance une institution curieuse : une Commission chargée de contacter les “haverim” avant chaque assemblée élective. Cette Commission pourvoit chaque poste et l’Assemblée élective n’a plus qu’à enregistrer. Je suggérai toutes les manœuvres bureaucratiques que cette institution doit permettre : il me fut répondu qu’il n’y avait jamais de manœuvres puisque que tout le monde est d’accord.

Le kibboutz est censé allier le travail manuel et le travail intellectuel. Mais, étant agriculteurs neuf heures par jour, les membres sont assez peu disposés à des loisirs culturels. Il faut toutefois reconnaitre l’abondance et la qualité des bibliothèques et discothèques personnelles et l’absence de Jdanovisme dans le choix des livres. Par exemple, malgré leur sionisme acharné et leur ancien crypto-stalinisme, les “haverim” lisent la “Conception matérialiste de la question juive” du trotskyste A. Léon et trouvent des qualités à ce livre.

Malheureusement, la principale activité consistant en chants et danses folkloriques, il s’agit évidemment de culture nationaliste. Et si l’Internationale est inconnue, on entonne un chant dédié aux morts de la campagne du Sinaï.

QUELQUES CONVERSATIONS HORS DU KIBBOUTZ

Les nord-africains.

Des Palestiniens de Jaffa tentent d’emporter tout ce qu’ils peuvent lorsque les milices sionistes les forcent à quitter la ville, mai 1948. (Palestine Remembered)

A Haïfa les juifs nord-africains nous harcèlent. Ils nous proposent de changer nos francs au marché noir, seule façon pour eux d’avoir suffisamment d’argent pour rentrer en france.

Un peu plus loin, un homme jeune nous aborde en nous entendant parler français. Il est nord-africain. Il a vécu dans un kibboutz Mapai mais l’atmosphère froide l’a écœuré. Il est maçon à l’heure actuelle et travaille dans des conditions épuisantes. Il veut, revenir en France.

Sur la route, nous faisons du stop. Près de Tibériade, deux juifs tunisiens d’une trentaine d’années en font aussi. L’un a eu des terres sur un moshav (3), mais cela ne lui suffit pas pour vivre. Sa mère reste au moshav pour s’occuper des travaux courants. Lui et son copain partent de bananeraie en bananeraie se louer pour un travail déterminé. Ils travaillent 24 heures d’afflée en se relayant. Puis ils repartent. De temps en temps ils passent au moshas accomplir les travaux de force que la mère n’a pu taire. Lun pense avoir assez d’argent dans six mois pour revenir en France où un copain l’aidera. L’autre devra encore patienter.

À Tel-Aviv, je demande un renseignement. Un nord-africain se propose pour me conduire : je sais qu’il veut parler. Il me demande si je connais Jaffa. Je comprends le sens de la question : oui, j’ai vu les nord-africains entassés dans un bidonville et un peu plus loin les boites à musique près desquelles stationnent des prostituées d’origine nord-africaine serrées de près par leurs souteneurs, jeunes marocains d’une vingtaine d’années. J’ai vu cette ville, désertée par les arabes qu’attaquaient les terroristes juifs d’extrême-droite, aujourd’hui peuplée par des juifs nord-africains tout aussi misérables et méprises. Étrange ironie des exploiteurs.

Nous parlons du siège de la Histradouth, le syndicat “ouvrier” pratiquement unique: il s’agit d’un building semblerait trop luxueux à une société anonyme.

Le nord-africain m’explique que les fruits achetés bon marché aux kibboutzim par la coopérative unique sont vendus chers sur le marché. Il me demande si je sais où va la différence ; je devine facilement : “elle sert à engraisser les bureaucrates du Mapai” : mon interlocuteur me trouve bien renseigné.

A Haïfa les chômeurs nord-africains ont saccagé les vitrines du Mapai et de la Histradouth.

Autres conversations.

Vers Nazareth : un kibboutznik du Mapai nous charge. Il nous demande pourquoi nous voulons voir Nazareth. Nous lui expliquons notre désir de voir les villes arabes. Le kibboutznik sourit. Dans les faubourgs de Nazareth, un gosse nous siffle ; “c’est ça Nazareth” crache le social-démocrate.

Nous nous enfonçons dans la ville arabe où les israéliens viennent rarement. Des enfants nous suivent en plaisantant. Sur les murs, de nombreuses inscriptions Maki précédées d’une faucille et d’un marteau rouges. Le Maki est obligé de suivre une ligne politique dure pour garder le contact avec les masses arabes. L’anti-sionisme actuel de la politique russe lui permet de se donner des apparences révolutionnaires.

Vers Tel-Aviv, une camionnette nous prend en charge. Le conducteur a vécu au kibboutz ; il a quitté. Le kibboutz l’avait pourtant laissé poursuivre des études supérieures. Il pourrait enseigner l’Hébreu : il préfère le commerce. Il achète des poulets qu’il engraisse et revend. Il a aussi une modeste fabrique d’aspirine. Il montre la photo de sa femme, de sa fille : il est heureux ainsi, en famille. Je pense qu’il y a 15 ans, il est venu en croyant au socialisme, à la fraternité, aux “lendemains qui chantent”. Aujourd’hui, il pense faire fructifier sa petite entreprise.

À Beer-Sheba, un car nous prend pour la traversée du Néguer. À l’intérieur se trouvent des jeunes (17 ans environ) du mouvement de jeunesse du Mapai. Au premier relai, nous nous arrêtons. Trois Bédouins nous demandent de les conduire. Le chauffeur refuse puis se retourne vers nous :”ça pue déjà assez comme ça” : les jeunes Mapai se tordent de rire. Deux ou trois ne trouvent pas la plaisanterie drôle. Dans le car, les jeunes discutent, l’un des plus âgés qui a des allures de chef énonce impérativement : “le socialisme, c’est donner à chacun de quoi manger, de quoi se vêtir, de quoi se loger”. Satisfait de lui, il répète sa formule. Un auditeur réagit sainement “… Et puis crever. Si c’est ça le socialisme…” Le gars est un de ceux qui n’a pas ri des bédouins tout à l’heure. Je lui explique plus loin que le socialisme ce n’est précisément pas “ça” : il a l’air intéressé.

Monument à l’anarchiste Trumpeldor par Avraham Melnikov à Tel Hai, maintenant kibboutz Kfar-Guiladi, vers 1953. Photo par Beno Rothenberg.

QUELQUES CONCLUSIONS

Le kibboutz:

Un idéaliste fameux qui a conté ses impressions aux Temps Modernes après un séjour en kibboutz conclut : “les grandes réalisations matérielles exigent sans doute l’effacement de l’individu devant le bien collectif et, chez les travailleurs, la passion stakhanoviste, mais il ne faut pas se le dissimuler, le prix est dur à payé pour l’homme”. Si ce confusionniste avait essayé de réfléchir un peu, il se serait aperçu qu’il n’y a pas là un conflit métaphysique entre l’individu et la collectivité, mais seulement un conflit entre le socialisme et le capitalisme.

La situation des kibbouiznik est celle d’exploités-exploiteurs, situation un peu analogue à celle des classes movennes en France.

Ils sont exploités dans la mesure où ils occupent une position marginale dans un secteur peu rentable que leur a laissé le grand capital. Pour survivre, ils sont obligés d’adopter les méthodes capitalistes et, sinon le stakhanovisme, tout au moins, un rendement à outrance. Travaillant neuf heures par jour, les membres du Kibboutz n’ont pas le temps de gérer leur vie sociale ni d’avoir des activités culturelles comparables à leurs activités manuelles. Et cela entraîne cette atmosphère de contrainte morale propre aux entreprises capitalistes.

Mais les Kibboutzniks sont aussi exploiteurs: economiquement en employant des salariés, politiquement en gérant l’Etat bourgeois Mapai. Achdhout Avoda (4) et Slapam ont des ministres), idéologiquement en se montrant xénophobes, militaristes et patriotards.

L’avant-garde.

Il est généralement admis en Israël, que les éléments d’avant-garde sont les kibboutzniks. Nous avons vu qu’il n’en est rien. Mais il existe tout de même une avant-garde qui se trouve :

  1. dans les partis “socialistes”. Dans notre Kibboutz, parmi les 17 membres qui ont refuse de voter expulsion de l’allemand, il y avait des militants davant-garde Bt le jeune Mapai qui refusait de croire que le socialisme consiste à nourrir chacun, était aussi un élément intéressant.
  2. chez les nord-africains. Les travailleurs (ou plutôt les chômeurs) nord-africains sont ceux qui ont montré le plus de conscience de classe pendant ces derniers mois. L’attaque des bâtiments des bureaucraties social-démocrates, au cours de manifestations spontanées, est un événement capital. Malheureusement, il se produit un phénomène habituel lorsque des partis centristes ou réformistes sont au pouvoir et qu’il n’existe pas d’organisation révolutionnaire : c’est le fascisme qui semble révolutionnaire, en Israël le parti Herouth. Ce parti édite le seul quotidien en langue française et de plus en plus les juifs nord-africains votent pour lui et fréquentent ses réunions électorales.
  3. chez les arabes, au Maki. Les éléments arabes d’avant-garde appuient le Maki. Cette situation se prolongera jusqu’à ce que se produise une volte-face opportuniste de l’URSS à l’égard du sionisme.
Lorsqu’un village est complètement transformé et que sa population est remplacée par d’autres, il perd ses caractéristiques uniques et son nom et peut être plus facilement représenté comme un “village arabe abandonné”. Les jeunes ont été mobilisés pour achever le travail, faire avancer l’entreprise et apporter le progrès. Ils déblayent “les décombres d’un village arabe” (créé, pour ainsi dire, par des forces naturelles), afin que les immigrants en Israël puissent être absorbés.
“Village arabe abandonné”. Des jeunes filles, membres de “Gadna”, en train de déblayer “les décombres d’un village arabe”. Zoltan Kluger, Central Zionist Archive, septembre 1949

Les révolutionnaires français en Israël.

Les révolutionnaires français n’ont personne à contacter en Israël, l’avant-garde y étant trop dispersée. Il n’est pas question non plus d’entreprendre un travail de propagande auprès des Juifs désireux d’y immigrer. D’autres tâches sont plus urgentes.

Mais ce qui est possible et doit être fait, c’est la dénonciation inlassable du pseudo-socialisme israélien, de l’exploitation des travailleurs par une bureaucratie particulièrement arrogante et impitoyable.

P. B.

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